Il existe 18 espèces de scorpions en Guyane, dont une dangereuse : Tityus cambridgei. Il s’agit d’un petit scorpion noir (10 cm maximum) avec des pinces très fines caractéristiques. Il est responsable de deux décès, un en 1997 à Matoury et l’autre en 2010 à Saint Laurent du Maroni ; dans les deux cas, des enfants jeunes (6 et 7 ans). Ce scorpion vit sur l’écorce des arbres, sous des branchages tombés et d’autres débris où son corps aplati et sombre le rend quasiment invisible. Ils sont aussi trouvés dans des zones rurales où ils s’approchent parfois des habitations à la recherche d’obscurité et d’humidité !
En cas de piqûre (douleur violente et irradiante, généralement au pied), il est réellement vital de consulter immédiatement, surtout avec des enfants ! Chaque minute compte avec les jeunes victimes de Tityus cambridgei, espèce la plus souvent incriminée dans les envenimations par scorpion. Le retard de prise en charge est responsable des accidents tragiques. Pas de panique pour autant : selon le Samu 973, sur une centaine de piqûres par an en Guyane, 95 % sont bénignes.
Même si un tel évènement reste rare, quelques précautions permettent de limiter les risques, en particulier lorsque l’on dort en carbet (bâtiments ouverts sur l’extérieur) : éviter de marcher pieds nus (même sur le plancher, surtout la nuit !), toujours secouer ses vêtements avant de les enfiler, vérifier son hamac et retourner systématiquement ses chaussures avant de les mettre.
Enfin, le truc à savoir : la dangerosité d’un scorpion est inversement proportionnelle à la taille de ses pinces. Plus le scorpion est petit et équipé de pinces réduites, plus son venin est toxique (pour compenser sa relative « fragilité »).
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