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Décollage de la fusée Ariane VA206 vu de Cayenne

Retour à mes premières amours aérospatiales : ce soir, c’est Ariane qui décollait de Kourou, à 19h13 heure de Guyane. Et oui, on a beau avoir trois lanceurs sous l’équateur (avec la russe Soyouz et l’italienne Vega), Ariane reste de loin la plus spectaculaire et celle que je préfère ! Bien que mythique, Soyouz est nettement moins impressionnante, notamment à l’oreille, et Vega moins visible dans le ciel…

Choisir le bon site d’observation sur Cayenne

Seul bémol du jour : impossible d’aller à Kourou, pour cause d’horaires professionnels incompatibles. Pas évident, en effet, quand on travaille à Cayenne et qu’on termine sa journée à 18h30… Qu’à cela ne tienne : faisant contre mauvaise fortune bon coeur, c’est l’occasion de tester un nouveau point d’observation familial. Nous avons donc jeté notre dévolu sur la plage de Zéphyr, bien orientée sur le trait de côte par rapport à Kourou et bien dégagée a priori pour observer la trajectoire de la fusée.

Nous voici donc à la tombée de la nuit, perchés sur les rochers, au pied du mont Bourda. Comme à l’accoutumée, les enfants sont avec nous, même Riwal du haut de ses deux ans et demi. Encore une fois, pas question de les laisser de côté ! La pointe rocheuse est aisément accessible par un chemin ensablé qui la longe, c’est tous publics…

Nous patientons une dizaine de minutes tandis que de lourds nuages d’averse menacent et s’amoncellent. Et soudain, lumière : une lueur jaune-orangée embrase l’horizon vers le milieu de la plage (nous sommes avancés vers la mer et pouvons balayer l’anse du regard), derrière la colline de Montabo. C’est facile à repérer : il y a de gros projecteurs illuminés sur son sommet (une station de suivi radar pour le contrôle de trajectoire des lanceurs)…

Un bon compromis visuel

Le spectacle est au rendez-vous, malgré la distance : nous voyons très bien Ariane s’élever dans le ciel nocturne et suivons sans difficulté sa trajectoire, jusqu’à observer distinctement la séparation des deux boosters latéraux (étages accélération à poudre, EAP pour les intimes) ! Visuellement, le site tient ses promesses, presque aussi bien que la plage des Roches à Kourou…

Côté sensations, en revanche, force est de reconnaître que ce n’est pas la panacée : le son arrive avec un gros décalage (la fusée a déjà disparu dans l’espace) et sur des gammes de fréquence assez différentes. Pas de crépitement intense qui envahit l’atmosphère, pas de perception physique (un décollage, ça se ressent autant que cela ne se voit quand on est assez proche) : à Zéphyr, on entend juste un grondement sourd, très grave (décalage vers les infrasons ?) et assez lointain qui résonne dans le ciel et se noit dans le va-et-vient du ressac.
Moins sensuel…

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